Vous
n’avez pas pu manquer l’éditorial de M. le Maire dans la livraison de
juillet-août de VA Info, où le
Collectif de la Ronce et ses adhérents sont mis en cause. La loi sur la Liberté
de la presse, qui s’applique aux bulletins municipaux (voir extraits juridiques ci-joints), nous permettait d’obtenir un droit de réponse. Nous
avons adressé en juillet au Directeur de la publication (et Maire de notre
commune) un texte répondant point par point à son propos, comme le veut la
pratique en pareil cas (voir notre texte joint), en demandant sa publication
dans le numéro suivant de VA Info,
comme nous l’avions déjà fait lors d’une précédente mise en cause.
Cette
fois-ci, notre succès est encore moindre : en 2014, nous avions essuyé
certes un refus, parfaitement illégal du reste - ce dont avait convenu le
Préfet à qui nous avions déféré le refus de M. le Maire, mais nous avions au
moins une réponse. Au jour d’aujourd’hui, alors que le VA Info de septembre est sorti sans mention de notre réponse, pas
la moindre réaction à notre connaissance de M. Badré : la courtoisie ne semble
plus de mise « au village »...
C’est
donc à travers notre blog que nous répondrons à M. le Maire, sans revenir sur
la « phobie » qu’il semble ressentir vis-à-vis de l’utilisation de
leurs droits par ses concitoyens, et en posant la seule question qui vaille
concernant le PLU : peut-on se satisfaire
de la mise à mal des caractéristiques de notre ville que le PLU permet avec des
dizaines de milliers de m2 proposées à la promotion immobilière sans grand
respect de l’environnement et des entités paysagères qui font le charme de
notre commune ?
Notre
PLU, qui devrait être un projet pour la ville, n’apparaît que comme un outil de
densification et sa petite sœur, la Charte architecturale et paysagère, dont la
présentation lyrique dans VA Info de
septembre vaut son pesant de cacahouètes au regard des permis accordés, n’y
changera rien. La densification est là,
sur le Domaine de la Ronce mais aussi sur les 30 ha des Abords des Etangs et
partout où des maisons individuelles ne sont plus protégées et où le jeu du
couple sournois et dévastateur « emprise au sol/hauteur autorisée » permettra
demain la réalisation d’immeubles collectifs dans les jardins d’aujourd’hui.
Résultat au terme de cinq, dix ou quinze ans : des milliers d’habitants en
plus -perspective du reste jamais chiffrée par la municipalité- sans plus
d’emplois sur la ville, à réseau routier et niveau de transports en commun inchangés,
parkings insuffisants et embouteillages XXL garantis...
Est-ce
vraiment ce que souhaitent nos concitoyens et ce que l’on peut espérer pour les
nouveaux arrivants ? L’urbanisme repose sur deux jambes : la
nécessaire construction là où c’est possible et légal, et la préservation et la
valorisation de l’environnement existant. La politique de l’urbanisme de M. Badré
marche, elle, à peine à cloche-pied, n’ayant pour tout horizon que le volume de
m2 à construire et les quotas à remplir, avec un souci limité pour les dégâts
collatéraux. De tout cela, le Maire ne dit mot, se focalisant curieusement sur
la défense et, illustration maintes fois répétée, le permis GECINA comme si le
seul enjeu du PLU pour la ville était de permettre à cet opérateur la
réalisation de son projet.
Nous
ne visons pas seulement à nous « exprimer » ou à « jouer la
montre », nous avons simplement conscience que c’est un certain avenir de
Ville d’Avray et le respect de notre cadre de vie qui se jouent, ce qui devrait
faire comprendre à chacun, y compris à M. le Maire, la perspective qui est la
nôtre : obtenir l’annulation ou la
modification du PLU, en espérant à terme une équipe municipale
sensibilisée, autrement que par des paroles, à la défense de notre
environnement.
Notre
pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Cour de Versailles rejetant notre
requête en annulation du PLU a été déposé auprès du Conseil d’Etat le 29 août ;
la légalité du PLU et sa pérennité sont toujours en jeu. A bientôt.