mercredi 13 septembre 2017

A propos de l’édito du VA Info de juillet-août...

Vous n’avez pas pu manquer l’éditorial de M. le Maire dans la livraison de juillet-août de VA Info, où le Collectif de la Ronce et ses adhérents sont mis en cause. La loi sur la Liberté de la presse, qui s’applique aux bulletins municipaux (voir extraits juridiques ci-joints), nous permettait d’obtenir un droit de réponse. Nous avons adressé en juillet au Directeur de la publication (et Maire de notre commune) un texte répondant point par point à son propos, comme le veut la pratique en pareil cas (voir notre texte joint), en demandant sa publication dans le numéro suivant de VA Info, comme nous l’avions déjà fait lors d’une précédente mise en cause.
Cette fois-ci, notre succès est encore moindre : en 2014, nous avions essuyé certes un refus, parfaitement illégal du reste - ce dont avait convenu le Préfet à qui nous avions déféré le refus de M. le Maire, mais nous avions au moins une réponse. Au jour d’aujourd’hui, alors que le VA Info de septembre est sorti sans mention de notre réponse, pas la moindre réaction à notre connaissance de M. Badré : la courtoisie ne semble plus de mise « au village »...
C’est donc à travers notre blog que nous répondrons à M. le Maire, sans revenir sur la « phobie » qu’il semble ressentir vis-à-vis de l’utilisation de leurs droits par ses concitoyens, et en posant la seule question qui vaille concernant le PLU : peut-on se satisfaire de la mise à mal des caractéristiques de notre ville que le PLU permet avec des dizaines de milliers de m2 proposées à la promotion immobilière sans grand respect de l’environnement et des entités paysagères qui font le charme de notre commune ?
Notre PLU, qui devrait être un projet pour la ville, n’apparaît que comme un outil de densification et sa petite sœur, la Charte architecturale et paysagère, dont la présentation lyrique dans VA Info de septembre vaut son pesant de cacahouètes au regard des permis accordés, n’y changera rien. La densification est là, sur le Domaine de la Ronce mais aussi sur les 30 ha des Abords des Etangs et partout où des maisons individuelles ne sont plus protégées et où le jeu du couple sournois et dévastateur « emprise au sol/hauteur autorisée » permettra demain la réalisation d’immeubles collectifs dans les jardins d’aujourd’hui. Résultat au terme de cinq, dix ou quinze ans : des milliers d’habitants en plus -perspective du reste jamais chiffrée par la municipalité- sans plus d’emplois sur la ville, à réseau routier et niveau de transports en commun inchangés, parkings insuffisants et embouteillages XXL garantis...
Est-ce vraiment ce que souhaitent nos concitoyens et ce que l’on peut espérer pour les nouveaux arrivants ? L’urbanisme repose sur deux jambes : la nécessaire construction là où c’est possible et légal, et la préservation et la valorisation de l’environnement existant. La politique de l’urbanisme de M. Badré marche, elle, à peine à cloche-pied, n’ayant pour tout horizon que le volume de m2 à construire et les quotas à remplir, avec un souci limité pour les dégâts collatéraux. De tout cela, le Maire ne dit mot, se focalisant curieusement sur la défense et, illustration maintes fois répétée, le permis GECINA comme si le seul enjeu du PLU pour la ville était de permettre à cet opérateur la réalisation de son projet.

Nous ne visons pas seulement à nous « exprimer » ou à « jouer la montre », nous avons simplement conscience que c’est un certain avenir de Ville d’Avray et le respect de notre cadre de vie qui se jouent, ce qui devrait faire comprendre à chacun, y compris à M. le Maire, la perspective qui est la nôtre : obtenir l’annulation ou la modification du PLU, en espérant à terme une équipe municipale sensibilisée, autrement que par des paroles, à la défense de notre environnement.
Notre pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Cour de Versailles rejetant notre requête en annulation du PLU a été déposé auprès du Conseil d’Etat le 29 août ; la légalité du PLU et sa pérennité sont toujours en jeu. A bientôt.