L’enquête publique sur le projet de GECINA de construire
125 logements et un centre commercial deux fois plus grand sur le Domaine de la
Ronce se poursuit jusqu’au 5 février.
Le dossier est consultable en Mairie, et depuis le 14 janvier -suite à notre
demande- sur le site Internet de la ville, rubrique « Ma ville –
urbanisme »*. Pour vous aider à vous exprimer une dernière fois sur ce projet auprès du commissaire-enquêteur, soit par courrier soit lors de ses permanences**, le Collectif de la
Ronce organise une réunion publique lundi 26 janvier à 20h30 à la Maison
des associations.
Deux premiers constats
ressortent déjà de l’analyse du dossier.
1. Une
architecture de blocs de béton
L’immeuble à construire aura une façade le long de la
rue de la Ronce de 150 mètres, entrecoupée de simples venelles en
escaliers permettant d’atteindre l’Allée forestière. « Grâce » au
parti architectural en gradins retenu, un mur de béton s’élèvera du niveau de
la chaussée où seront positionnés les commerces et jusqu’à 24 mètres au-dessus
de la rue. La largeur du projet est de 50 à 60 mètres.
150 mètres
de long par 24 mètres de haut et 50 mètres de profondeur : c’est le
blockhaus qui nous est promis !
Le
Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Ville d’Avray précise « la situation des constructions, leurs dimensions, leur aspect
extérieur doivent être adaptés au caractère ou à l’intérêt des lieux
avoisinants, aux sites, aux paysages » (article 11), interprétation
très « molle » du Code de l’urbanisme qui stipule lui que : « Le projet peut être refusé (…) si les
constructions (…) sont de nature à
porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux
sites, aux paysages naturels ou urbains » (article R 111-21).
La Cour administrative d’appel de Paris vient, le 5
janvier, en s’appuyant sur cet article du Code, de confirmer l’annulation du
permis de la Samaritaine délivré par la ville de Paris. La Cour a considéré que
« l’édifice se caractérisant
notamment par une façade de grande dimension (…) ne s’intégrait pas
suffisamment dans la section de la rue de Rivoli dans laquelle il était destiné
à s’insérer ». Raisonnement
tout à fait applicable au projet GECINA, d’autant que notre deuxième
constatation confirme, s’il en était besoin, « l’atteinte portée au caractère et à l’intérêt des lieux ».
2. Le
déboisement et la destruction du paysage
Comment prétendre ne pas « porter atteinte à
l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites aux paysages » en remplaçant un
paysage arboré par une façade bétonnée de 150 mètres de long ?
Pour réaliser le projet, il faut abattre 132 arbres, dont un grand nombre plus que centenaires :
alignement de l’allée forestière détruit, grande allée des tilleuls
partiellement supprimée, alignement de peupliers devant le centre commercial
actuel et square public sur la rue et jardins des deux maisons anéantis. Bien
sûr, GECINA s’engage à replanter, mais les nouvelles plantations seront au
mieux à nouveau centenaires à l’horizon du XXIIè siècle ; et où
seront-elles ?
De toute façon, le site, qui devait être « préservé » en fonction de
règles d’urbanisme qu’aurait dû respecter la commune, sera définitivement défiguré par le linéaire de béton du projet.
Le bon sens
rejoint le Droit pour s’opposer au projet. Notre prochain message portera sur les problèmes générés par le projet
concernant les transports, la circulation et les parkings. En attendant, intervenez auprès du commissaire-enquêteur !
Compte Twitter :
@collectifronce