samedi 17 janvier 2015

Le bon sens et le Droit s’associent contre le projet GECINA

L’enquête publique sur le projet de GECINA de construire 125 logements et un centre commercial deux fois plus grand sur le Domaine de la Ronce se poursuit jusqu’au 5 février. Le dossier est consultable en Mairie, et depuis le 14 janvier -suite à notre demande- sur le site Internet de la ville, rubrique « Ma ville – urbanisme »*. Pour vous aider à vous exprimer une dernière fois sur ce projet auprès du commissaire-enquêteur, soit par courrier soit lors de ses permanences**, le Collectif de la Ronce organise une réunion publique lundi 26 janvier à 20h30 à la Maison des associations
Deux premiers constats ressortent déjà de l’analyse du dossier.
1. Une architecture de blocs de béton
L’immeuble à construire aura une façade le long de la rue de la Ronce de 150 mètres, entrecoupée de simples venelles en escaliers permettant d’atteindre l’Allée forestière. « Grâce » au parti architectural en gradins retenu, un mur de béton s’élèvera du niveau de la chaussée où seront positionnés les commerces et jusqu’à 24 mètres au-dessus de la rue. La largeur du projet est de 50 à 60 mètres.
150 mètres de long par 24 mètres de haut et 50 mètres de profondeur : c’est le blockhaus qui nous est promis ! 
Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Ville d’Avray précise « la situation des constructions, leurs dimensions, leur aspect extérieur doivent être adaptés au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages » (article 11), interprétation très « molle » du Code de l’urbanisme qui stipule lui que : « Le projet peut être refusé (…) si les constructions (…) sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains » (article R 111-21).
La Cour administrative d’appel de Paris vient, le 5 janvier, en s’appuyant sur cet article du Code, de confirmer l’annulation du permis de la Samaritaine délivré par la ville de Paris. La Cour a considéré que « l’édifice se caractérisant notamment par une façade de grande dimension (…) ne s’intégrait pas suffisamment dans la section de la rue de Rivoli dans laquelle il était destiné à s’insérer ». Raisonnement tout à fait applicable au projet GECINA, d’autant que notre deuxième constatation confirme, s’il en était besoin, « l’atteinte portée au caractère et à l’intérêt des lieux ».
2. Le déboisement et la destruction du paysage
Comment prétendre ne pas « porter atteinte à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites aux paysages » en remplaçant un paysage arboré par une façade bétonnée de 150 mètres de long ?
Pour réaliser le projet, il faut abattre 132 arbres, dont un grand nombre plus que centenaires : alignement de l’allée forestière détruit, grande allée des tilleuls partiellement supprimée, alignement de peupliers devant le centre commercial actuel et square public sur la rue et jardins des deux maisons anéantis. Bien sûr, GECINA s’engage à replanter, mais les nouvelles plantations seront au mieux à nouveau centenaires à l’horizon du XXIIè siècle ; et où seront-elles ?
De toute façon, le site, qui devait être « préservé » en fonction de règles d’urbanisme qu’aurait dû respecter la commune, sera définitivement défiguré par le linéaire de béton du projet.
Le bon sens rejoint le Droit pour s’opposer au projet. Notre prochain message portera sur les problèmes générés par le projet concernant les transports, la circulation et les parkings. En attendant, intervenez auprès du commissaire-enquêteur !
Compte Twitter :
@collectifronce
**Samedi 31 janvier de 9h à 12h ou jeudi 5 février de 14h à 17h30.
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