« Il m’arrive tout de même de
me dire que, même s’ils sont de droit, les recours déposés par certains de nos
concitoyens contre notre PLU ou contre des autorisations de construire ne nous facilitent
pas la vie. »
Denis Badré, VA Info, Avril 2017… Sans riverains et ni règles de droit, la vie
serait effectivement plus simple pour la municipalité… Plus d’empêcheurs de
construire en rond - ou plutôt en long, en large et de travers ! Mais la réalité
démocratique est là, têtue, et des citoyens s’appuyant sur le Droit veillent à
préserver le cadre de vie de notre commune.
Nul
ne devrait s’étonner des recours déposés, et surtout pas les responsables de
notre actuel PLU. Car enfin, ce texte déterminant pour la ville a-t-il fait
l’objet de la recherche d’un consensus véritablement éclairé avec la population ?
Bien sûr que non, seulement d’une concertation formelle, émaillée de lacunes,
et dont l’objectif était plus de mettre des croix dans les cases obligatoires
que d’expliquer au public les
conséquences concrètes de ce règlement d’urbanisme.
Au-delà
des grandes messes de communication qui satisfont surtout ceux qui les
organisent, où sont distillés des éléments de langage provenant de prestataires
sans connaissance de la ville, il eut fallu aller à la rencontre des citoyens,
organiser des réunions de quartier, leur présenter très clairement le devenir
envisagé de tel emplacement dans leur voisinage, de telle rue, l’évolution
prévisible des autres quartiers, les implications concrètes en termes de transports,
circulation, équipements, commerces, logements, et donc de population, selon la
configuration proposée à cinq ans, dix ans, etc.
En
ayant évidemment à l’esprit de la part des responsables que le but de ces
réunions n’est pas de faire en sorte d’imposer son point de vue, mais bien d’être
à l’écoute et de savoir intégrer les observations et propositions des citoyens.
Une enquête publique sans prise en compte des suggestions des uns et des autres
ne saurait suffire. On ne transforme plus une ville sans l’accord de ses
habitants.
Or ce processus de concertation qui
aurait pu éviter le rejet ultérieur du PLU par nos concitoyens n’a pas eu lieu. Et le texte, qui a déclenché
l’appétit des constructeurs et l’habituelle spéculation des propriétaires-vendeurs
de terrains, s’est, au final, heurté au mécontentement des Dagovéraniens. C’était prévisible.
Des
riverains - surpris de voir un hôtel particulier promis à la destruction pour
être remplacé par un immeuble collectif, des logements (fussent-ils sociaux) construits
dans la forêt ou sur ses lisières, des alignements d’arbres supprimés pour
faciliter l’implantation d’autres collectifs, des dizaines de milliers de m2
supplémentaires programmés Rue de la Ronce… se sont regroupés ici et là dans la
ville, et tentent de défendre les caractéristiques de notre commune.
Si bien que la mise en place
calamiteuse de notre PLU a curieusement aboutit à l’inverse du but recherché
par la municipalité pour satisfaire ses ambitions : absence presque totale de livraison
de nouveaux logements depuis plus de trois ans dans le cadre PLU. On peut comprendre les
picotements d’impatience de notre Préfet devant le savoir-faire de l’équipe
municipale.
Et
pour l’avenir ? Tout d’abord, la procédure en annulation du PLU que nous
portons permettra à la justice de trancher sur la légalité ou non du document. Mais
ensuite, comment obtenir cet urbanisme raisonné et apaisé que nous souhaitons ?
Quelle révision du texte pour maintenir « le plaisir de vivre à Ville
d’Avray » ? C’est à l’ensemble de nos concitoyens de se saisir de ce
sujet en se projetant à quelques années d’ici, et de bien mesurer l’impact qu’auraient
les règles actuelles sur la commune si elles n’étaient pas changées. Dans cette
perspective, si ce n’est déjà fait, merci de nous rejoindre, pour le soutien
des actions engagées et pour participer à la sauvegarde de notre ville.
Rappel
de notre nouvelle adresse postale : Collectif de la Ronce BP 90097 92410
Ville d’Avray.