dimanche 3 novembre 2013

Les modifications sur le PLU, c’est possible jusqu’au 14 novembre !


Le 26 octobre, le Collectif de la Ronce a rencontré le commissaire chargé de l’enquête publique en cours jusqu'au 14 novembre inclus sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vue d'obtenir des modifications. Notre analyse de ce projet de PLU fait ressortir, tout particulièrement pour le quartier de la Ronce, des incompatibilités avec les documents et les règles  d’urbanisme qui lui sont supérieurs et qu’il doit respecter, des insuffisances  et des contradictions internes au sein même du PLU entre les règles proclamées et leur application. Nous avons regroupé nos propositions autour de deux thèmes : la protection de la qualité environnementale et le contrôle de la densification de la ville. Et nous avons remis au commissaire enquêteur un dossier en insistant pour que les dispositions concrètes du PLU prennent rigoureusement en compte l’ensemble des textes à appliquer, dont ceux rappelés et commentés par le préfet des Hauts-de-Seine (Code de l’urbanisme, SDRIF, SCoT, etc.), et pour que soient concrétisées de façon effective les règles énoncées dans le « Rapport de présentation » du PLU lui-même. L’association des locataires de la Résidence de la Ronce (AL2R), qui avait eu au préalable connaissance de nos demandes concernant les espaces verts, a apporté son soutien à notre démarche.
La préservation de la qualité environnementale est inscrite dans la plupart des textes précités, le SDRIF (Schéma directeur de la région Ile-de-France) allant même jusqu’à désigner le Domaine de la Ronce parmi les espaces dont l’environnement et la qualité paysagère doivent être protégés. Le projet actuel de PLU a effectivement prévu quelques protections du site : une partie des espaces verts à l’entrée de la résidence, quelques espaces entre certains bâtiments de la parcelle AE 499, un bosquet, quatre ou cinq arbres d’un alignement beaucoup plus important… Mais pas de protection d’arbres remarquables (notamment des Cèdres qui n’y sont même pas inscrits), pas de protection de continuité écologique et paysagère (notion pourtant utilisée sur d’autres secteurs de la ville), pas de protection de plusieurs alignements d’arbres, et aucune protection sur certaines des parcelles (AE 107, 526, 527). Les mesures envisagées s’avèrent donc assez peu cohérentes et satisfaisantes au regard des textes auxquels le PLU doit se conformer.
Ces espaces verts et arborés sont un marqueur de ce quartier de Ville d’Avray. La simple application des textes d’urbanisme actuels doit permettre, à travers le PLU, de les pérenniser pour les années à venir. Ceci conduit donc le Collectif à demander que soit classés en « espaces verts à protéger » : tout l’espace de l’entrée (et non pas seulement la pelouse) ; tout le long de l’allée forestière entre le bâtiment K et le centre commercial ; tout le mail intérieur entre les n° 27 et 7 avenue des Cèdres (et non seulement une partie, peu lisible, dans le projet) ; l’alignement d’arbres sur toute la longueur de ce mail ; les zones arborées des deux parcelles cadastrales situées à gauche de l’entrée de la Résidence (jardin d’une ancienne maison et terrain du centre commercial comprenant le petit square face à l’école), essentielles pour le maintien du  paysage urbain quand on descend la rue vers le centre commercial ; le rideau d’arbres bordant l’avenue des Cèdres, en continuité avec un espace vert déjà protégé, et qui, supprimé, créerait un visuel constitué uniquement de béton
Dans une deuxième fiche, le Collectif s’appuie sur le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) des Coteaux et du Val de Seine et le Plan de déplacements urbains de la région Ile-de-France (PDUIF) qui insistent sur le « potentiel mesuré » de constructions à Ville d'Avray et le fait que le secteur Nord de la ville doit être « le lieu préférentiel d’implantation du logement » pour se conformer à la règle de « la densification aux abords des gares ». Partant du constat que le PLU pointe, dans son inventaire des terrains à bâtir (p.65 et 66), le projet du promoteur GECINA portant sur environ 150 nouveaux logements sur Domaine de la Ronce comme un « levier » dont « on ne peut ignorer l’importance pour augmenter de manière significative l’offre de logements locatifs privés et sociaux », le Collectif rappelle que le Domaine de la Ronce est situé dans le secteur Sud de la ville, et demande que soient rigoureusement respectées les prescriptions du SCoT et du PDUIF afin de garantir les équilibres de la ville. On ne peut pas engorger encore un peu plus le quartier qui subit déjà la plus forte concentration de population (30% sur environ 12% de la surface bâtie), sachant qu’il accueille également 2 groupes scolaires (1.000 enfants) et un centre commercial.
Le Collectif a également demandé, au vu de la géographie (si particulière en petite couronne) de notre ville, encaissée en milieu de forêt avec seulement deux routes (très encombrées aux heures de pointes) et une ligne SNCF à proximité (quotidiennement défaillante), que les problèmes de transport (et plus globalement d’infrastructures collectives) soient étudiés, en premier lieu, avant d’envisager toute nouvelle construction « importante ». Le Collectif suggère aussi que, pour que le PLU puisse respecter ces objectifs en termes d’équipements et services collectifs, soit prévue et réalisée au préalable à toute opération de densification une étude précise sur la démographie de Ville d’Avray, actuelle et à venir sur un horizon de dix ans. Enfin, le Collectif a également proposé que, au vu des constats et projets dans le quartier de la Ronce, ce dernier fasse l’objet d’un zonage particulier au sein de la zone UCa.
Le commissaire enquêteur a semblé trouver que les mesures proposées concernant les espaces verts apparaissaient de bon sens. Il nous a indiqué que, conformément à sa méthode de travail, il transmettra nos demandes à la Mairie et prendra ses propres conclusions après les réponses de celle-ci. Nous ne doutons pas que le PLU sera finalement adopté dans le plus parfait respect des textes…