lundi 8 septembre 2014

Nouvelle demande de permis GECINA : le maire veut-il court-circuiter le Tribunal ?

Le nouveau projet portant sur 125 logements + 2.800 m2 de commerces + parkings a été déposé en Mairie le 23 juillet. Contrairement aux annonces précédentes du maire, les 30% de logements sociaux seront réalisés non pas dans le parc locatif existant mais dans la construction neuve ; la fameuse convention tripartite entre l’Etat la Municipalité et GECINA qui devait apporter un certain nombre de garanties de la part du promoteur ne verra jamais le jour… fin des élucubrations municipales sur ce plan !
Plus essentiel, nous rappelons que nous avons déposé au Tribunal administratif un recours contentieux contre le Plan Local d’Urbanisme (PLU), recours largement argumenté pour contester la possibilité de toute construction nouvelle sur le Domaine de la Ronce, secteur qui aurait dû être préservé. Le dépôt de la nouvelle demande de permis par GECINA ne règle aucun des problèmes que nous avons soulevés, et signifie clairement que la foncière n’entend pas attendre la décision des magistrats sur la validité du PLU. Bien au contraire, elle engage une course contre la montre en cherchant à obtenir un permis de construire que le Tribunal aurait pu rendre impossible par son verdict.
Nous avons demandé à Denis Badré, par une lettre en date du 22 août, de refuser de se prêter à la manœuvre de GECINA et de s’engager à ne pas accorder un éventuel permis sur le Domaine de la Ronce tant que la Justice ne s’est pas prononcée de façon définitive sur la validité du PLU.
Quelle serait la portée du droit de recours reconnu aux citoyens par la Loi si, dans l’attente d’un jugement, la « politique du fait accompli » pouvait contrevenir par avance à une décision de justice ?
Hélas, l’article de la 1ère adjointe au maire, en charge de l’urbanisme, dans VDA Info de septembre nous apporte la réponse : « le maire va instruire dans le délai de 6 mois dont il dispose », alors qu’il avait justement joué sur la procédure liée à l’étude d’impact environnemental et à l’enquête publique (deux phases normales de la procédure que la Mairie omet régulièrement dans ses communications publiques) pour allonger sur près de deux ans les délais concernant le premier projet…Cet article dans le bulletin municipal laisse donc peu de suspense sur l’issue de la procédure. Il sous-entend même que GECINA n’a retiré sa première demande que contre l’accord donné par avance au promoteur pour le nouveau permis.
Puisque, à nouveau, le maire se refuse à être le garant d’un droit fondamental des citoyens, à nous de prendre nos dispositions pour ne pas laisser créer un dommage irréversible à notre cadre de vie, à notre quartier et à l’environnement de notre commune. Face aux délais qui courent, nous envisageons de nouvelles actions judiciaires, et nous solliciterons dans ce cas à nouveau prochainement votre soutien financier.
Compte Twitter :
@collectifronce

mardi 2 septembre 2014

Le maire refuse le Collectif de la Ronce au Forum des Associations ; le Préfet des Hauts-de-Seine le désavoue sur notre droit de réponse



Le Collectif de la Ronce, qui avait demandé un stand au Forum des Associations du samedi 6 septembre pour une bonne information de nos concitoyens sur les enjeux du projet GECINA, a essuyé un refus de Denis Badré… Motif : en faisant jouer devant le Tribunal administratif notre droit constitutionnel de contester sa position sur l’urbanisme de la ville, nous ne faisons pas preuve de « l’esprit de convivialité » souhaité pour ce Forum. Avec cet argument, le maire s’arroge le droit de trier à sa guise entre les associations « Badré-compatibles » et les autres !
Ainsi, il poursuit ses entraves à l’action du Collectif, après avoir laissé dénigrer notre action à travers le journal municipal (VDA infos) du mois de mai, et surtout après avoir bafoué notre droit de réponse légal avec l’argument juridique irrecevable que « VDA infos est un bulletin d’information qui ne relève pas de la loi sur la liberté de la presse »… Même le Préfet des Hauts-de-Seine, auquel nous avons fait part de notre indignation au début de l’été, en convient et réfute l’argumentation du maire dans un courrier qu’il nous a adressé le 25 août :
« Je vous confirme que les bulletins d’information municipaux sont soumis aux règles fixées par la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse, comme le rappelle une réponse ministérielle du 25 avril 2013 (…), et, en conséquence, au régime du droit de réponse prévu aux articles 13 et 13-1 de la loi précitée. »
Il précise même : « A cet égard, je ne manquerai pas de rappeler à Monsieur le maire ces dispositions. »
Forum, droit de réponse pourtant fondamental en démocratie… Notre association est donc régulièrement privée de moyens de communication : abus de pouvoir ? aveu de malaise ? Chacun jugera !
collectifdelaronce@gmail.com
Compte Twitter :
@collectifronce