mardi 7 juin 2016

Autosatisfaction… et approximations

Concernant le Plan Local d’Urbanisme (PLU), le Maire nous livre son sentiment dans son édito du VA Info du mois de mai (cliquer ici) : il est, en l’état, content de son PLU, content de son travail en matière d’urbanisme, content de ses services, content sûrement du commissaire-enquêteur et de l’Architecte des bâtiments de France (ABF), content aussi du Tribunal administratif, content tout autant de lui-même…
Le lecteur de VA Info, sans autre source d’information, aura appris ainsi seulement en mai 2016 qu’un recours contre le PLU avait été déposé par le Collectif en avril 2014… vingt-quatre mois d’écart, les nouvelles cheminent à Ville d’Avray au rythme d’un « train de sénateur ». Bref l’existence du recours a mérité enfin d’être portée à la connaissance de nos concitoyens du seul fait qu’il vient d’être rejeté.

Depuis la mise en place du PLU en décembre 2013, des projets d’immeubles sont apparus au hasard de nos rues : Avenue Thierry, Rue de Marnes, Rue de Versailles, Rue de Sèvres, Chemin de la Côte d’argent, et bien sûr Rue de la Ronce… 350 logements au bas mot - soit une cadence de 140 logements en projet/an ! Bien souvent une maison entourée d’un jardin se trouve remplacée par un immeuble.
Que nous dit la municipalité sur les conséquences pour la ville de l’application du PLU ? Rien. Quel projet à terme pour Ville d’Avray ? Où va notre ville ? On ne sait pas. VA Info ne s’attarde guère sur ces sujets prospectifs.
Le rejet de notre requête est le fait d’un jugement de première instance dont les attendus ne manquent pas… d’inattendu ; nous étions donc fondés à faire appel auprès de la Cour  administrative de Versailles, et le jugement du Tribunal administratif, maintenant frappé d’appel, n’est ainsi pas définitif, pas plus que la validité du PLU serait définitivement reconnue.
Nous ne doutons pas que VA Info, toujours soucieux d’informer avec célérité, apporte cette précision à ses lecteurs avant 2018, quitte à chagriner quelque peu son Directeur de la publication.
La belle unanimité de la commune devant le PLU, régulièrement proclamée, semble n’être qu’un leurre ; à Ville d’Avray, un PC délivré égal un PC attaqué, ou presque, pendant que les procédures engagées suivent leur cours, tout particulièrement celle contre le PC GECINA.
Précisons que nos griefs contre ce dernier ne sont pas uniquement un copié-collé de ceux avancés contre le PLU : il en est de spécifiques au permis lui-même dont nous n’avons cessé de dénoncer pendant l’instruction - et notamment pendant l’enquête publique - les illégalités dont il est entaché selon nous. Nous n’avons pas été entendus, les juges trancheront.
Les considérations du Maire sur les compétences perdues de la commune en matière d’urbanisme ne sont pas fausses, à ceci-près qu’une révision du PLU lancée avant le 31 décembre 2015 - comme beaucoup de villes l’ont fait - aurait permis à la municipalité de la mener elle-même à terme. Occasion manquée ? Non pas, plutôt volonté de verrouiller un PLU dont beaucoup de Dagovéraniens ayant pris conscience de sa nocivité demandaient la refonte.
Quant à la rénovation de la Résidence de la Ronce, si on comprend bien l’édito précité, où tout serait « prêt pour qu’elle démarre », mais qui se trouverait « différée » par ces tracasseries démocratiques que sont les recours en Justice, rétablissons les faits. Bien loin de l’éco-quartier annoncé en 2011 par GECINA et relayé par la municipalité, un simple PC a été déposé et obtenu pour rénover 1 seul des 12 bâtiments de la résidence, sans préoccupation des voies intérieures qui se dégradent. Devons-nous déduire des propos du Maire qu’en guise de réhabilitation  de la résidence, qui en a certes bien besoin, dont il se disait préoccupé et dont il prétendait faire une condition à l’obtention du PC pour les 125 nouveaux logements, il se contente maintenant de cette bien modeste démarche de GECINA qui ne serait mise en œuvre qu’une fois le PC principal définitivement validé ? Si notre interprétation n’était pas démentie, le Maire apparaîtrait alors plus comme un relais de GECINA que comme le protecteur de ses administrés… Et question subsidiaire : quelle serait sa position sur la réhabilitation de la résidence si le PC était annulé ?
Le Président du Conseil général, Patrick Devedjian, déclare dans le journal du département de mai-juin, « les habitants nous confient les clés d’un territoire dont nous ne sommes que les dépositaires de passage ». Prenons le temps de nous interroger un instant. Si rien ne vient contenir l’appétit de m2 désordonnés et peu compréhensible dont fait preuve notre municipalité, que restera-t-il de la qualité de vie et des caractéristiques de notre ville, quand les clefs nous en  seront rendues ?
Il est encore temps de rejoindre le Collectif si ce n’est pas déjà fait…
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