Navrant…
ou réjouissant selon l’humeur. Un article du Parisien (en cliquant ici)
nous apprend que l’un des conseillers municipaux faisant partie de la fameuse
unanimité chaleureuse du précédent Conseil municipal, dont s’est tant vantée l’ancien
maire-démissionnaire lors de l’approbation du Plan Local d’Urbanisme (PLU) en
décembre 2013, au demeurant membre de la commission d’urbanisme chargée de l’élaboration
du document, a déposé avec quelques amis un
recours contre un permis d’aménager délivré par la municipalité dans le cadre
dudit PLU, au voisinage de sa propre propriété. « Il pourrait y avoir un mur de 5,50 m à la place de ma clôture »,
aurait déclaré, selon Le Parisien, l’élu
étonné.
Cerise
sur le gâteau, alors que nous avons toujours prétendu que le vote des conseillers
de 2013 n’avait pas été suffisamment éclairé sur les conséquences du PLU et
que, de ce fait, la décision prise se trouvait illégale, ce même conseiller,
Maire-adjoint dans le nouveau Conseil, a été l’un des rares à témoigner devant
le Tribunal qu’au contraire, l’information donnée au Conseil sur les différents
aspects de ce document d’urbanisme était parfaite - même si son recours
tendrait à démontrer a posteriori qu’il n’avait pas perçu les subtilités du
texte qu’il avait voté. Ce faisant, il a offert à la Cour d’appel de Versailles
un argument pour rejeter notre requête en annulation du PLU, et, en
conséquence, rendu possible l’autorisation du permis d’aménager contre lequel
il lutte désormais… Favorable au PLU pour bétonner le site inscrit des Abords
des Etangs, l’élu semble ne plus l’être quant à la création de deux ou trois petits
lots constructibles à sa porte. Pas rancuniers, contrairement à la municipalité
qui lui a donc retiré ses délégations le 9 avril, nous lui souhaitons le
meilleur succès pour son recours.
Cette
histoire d’arroseur-arrosé n’aurait guère d’intérêt si elle ne traduisait l’absence de prise de conscience par ceux
qui en ont décidé, des conséquences du PLU, non seulement sur la hauteur d’un
mur ici ou là, mais plus sérieusement sur les bouleversements programmés, que
nous avons dénoncés et que risquent de subir plusieurs quartiers de la ville conduisant
à une augmentation démesurée du nombre de logements, incompatible avec la structure
de la commune, sa capacité d’emplois et ses moyens de transports.
Le
recours du jour restera-t-il une exception ou verra-t-on fleurir d’autres
recours contentieux initiés par d’autres conseillers découvrant les dégâts de
leur PLU, si d’aventure on vient construire près de chez eux ? Toujours
pas rancuniers, nous serions prêts à leur apporter notre aide logistique en les
prévenant cependant que, le document ayant été validé par la Justice, seule une
démarche politique pourrait en changer réellement les conséquences.
A
aucun moment lors de l’élaboration du texte, la municipalité n’a fait connaître
son projet pour la ville : combien
de nouveaux logements à terme ? Combien d’habitants ? Quelles
nouvelles infrastructures ? Ces interrogations demeurent et prennent
une acuité particulière dans la perspective de 2025 et du respect du quota des
25% de logements sociaux (cf. notre précédent article) aboutissant à un volume
de constructions sociales ou non, totalement surréaliste. Quand le Conseil municipal se saisira –t-il de ces sujets et
apportera-t-il des réponses à ces questions essentielles ? Dans quelle
commune habiterons-nous demain ?
Concernant le PC GECINA, notre dossier en cassation auprès du Conseil
d’Etat progresse normalement; le mémoire complémentaire qui sera déterminant
pour la suite de la procédure sera déposé par nos avocats début mai. La prochaine
Assemblée Générale du Collectif de la Ronce est prévue courant JUIN. A bientôt.