Concernant le Plan Local d’Urbanisme (PLU), le Maire nous livre son
sentiment dans son édito du VA Info du mois de mai (cliquer ici) :
il est, en l’état, content de son PLU, content de son travail en matière
d’urbanisme, content de ses services, content sûrement du commissaire-enquêteur
et de l’Architecte des bâtiments de France (ABF), content aussi du Tribunal administratif,
content tout autant de lui-même…
Le lecteur de VA Info, sans
autre source d’information, aura appris ainsi seulement en mai 2016 qu’un recours contre le PLU avait été déposé
par le Collectif en avril 2014… vingt-quatre mois d’écart, les nouvelles
cheminent à Ville d’Avray au rythme d’un « train de sénateur ». Bref
l’existence du recours a mérité enfin d’être portée à la connaissance de nos
concitoyens du seul fait qu’il vient d’être rejeté.
Depuis la mise en place du PLU en décembre 2013, des projets d’immeubles
sont apparus au hasard de nos rues : Avenue Thierry, Rue de Marnes, Rue de
Versailles, Rue de Sèvres, Chemin de la Côte d’argent, et bien sûr Rue de la
Ronce… 350 logements au bas mot - soit une cadence de 140 logements en
projet/an ! Bien souvent une maison entourée d’un jardin se trouve
remplacée par un immeuble.
Que nous dit la municipalité sur les conséquences pour la ville de
l’application du PLU ? Rien. Quel
projet à terme pour Ville d’Avray ? Où va notre ville ? On ne
sait pas. VA Info ne s’attarde guère sur ces sujets prospectifs.
Le rejet de notre requête est le fait d’un jugement de première instance
dont les attendus ne manquent pas… d’inattendu ; nous étions donc fondés à
faire appel auprès de la Cour administrative
de Versailles, et le jugement du Tribunal administratif, maintenant frappé
d’appel, n’est ainsi pas définitif, pas
plus que la validité du PLU serait définitivement reconnue.
Nous ne doutons pas que VA Info,
toujours soucieux d’informer avec célérité, apporte cette précision à ses
lecteurs avant 2018, quitte à chagriner quelque peu son Directeur de la
publication.
La belle unanimité de la commune devant le PLU, régulièrement proclamée,
semble n’être qu’un leurre ; à Ville d’Avray, un PC délivré égal un PC attaqué, ou presque, pendant que les
procédures engagées suivent leur cours, tout particulièrement celle contre le
PC GECINA.
Précisons que nos griefs contre ce dernier ne sont pas uniquement un
copié-collé de ceux avancés contre le PLU : il en est de spécifiques au
permis lui-même dont nous n’avons cessé de dénoncer pendant l’instruction - et
notamment pendant l’enquête publique - les illégalités dont il est entaché
selon nous. Nous n’avons pas été entendus, les juges trancheront.
Les considérations du Maire sur les compétences perdues de la commune en
matière d’urbanisme ne sont pas fausses, à ceci-près qu’une révision du PLU
lancée avant le 31 décembre 2015 - comme beaucoup de villes l’ont fait - aurait
permis à la municipalité de la mener elle-même à terme. Occasion manquée ?
Non pas, plutôt volonté de verrouiller un PLU dont beaucoup de Dagovéraniens
ayant pris conscience de sa nocivité demandaient la refonte.
Quant à la rénovation de la
Résidence de la Ronce, si on comprend bien l’édito précité, où tout
serait « prêt pour qu’elle démarre », mais qui se trouverait « différée »
par ces tracasseries démocratiques que sont les recours en Justice,
rétablissons les faits. Bien loin de l’éco-quartier annoncé en 2011 par GECINA et
relayé par la municipalité, un simple PC a été déposé et obtenu pour rénover 1 seul
des 12 bâtiments de la résidence, sans préoccupation des voies intérieures qui
se dégradent. Devons-nous déduire des propos du Maire qu’en guise de
réhabilitation de la résidence, qui en a
certes bien besoin, dont il se disait préoccupé et dont il prétendait faire une
condition à l’obtention du PC pour les 125 nouveaux logements, il se contente
maintenant de cette bien modeste démarche de GECINA qui ne serait mise en œuvre
qu’une fois le PC principal définitivement validé ? Si notre
interprétation n’était pas démentie, le Maire apparaîtrait alors plus comme un
relais de GECINA que comme le protecteur de ses administrés… Et question
subsidiaire : quelle serait sa
position sur la réhabilitation de la résidence si le PC était annulé ?
Le Président du Conseil général, Patrick Devedjian, déclare dans le
journal du département de mai-juin, « les
habitants nous confient les clés d’un territoire dont nous ne sommes que les
dépositaires de passage ». Prenons le temps de nous interroger un
instant. Si rien ne vient contenir l’appétit de m2 désordonnés et peu
compréhensible dont fait preuve notre municipalité, que restera-t-il de la qualité de vie et des caractéristiques de notre
ville, quand les clefs nous en seront
rendues ?
Il est encore temps de rejoindre le Collectif si ce n’est pas déjà fait…
Compte Twitter :
@collectifronce
Lien vers le site de Dagoverana :