lundi 6 avril 2015

Droit de réponse à l'éditorial sur GECINA : sérénité... et recours

Sans véritable scoop, l’éditorial de VDA Info d’avril ne laisse aucun doute sur le permis GECINA : il sera accordé. S’appuyant sur les différentes consultations favorables des entités concernées, le maire conclut par une constatation et une interrogation : « Quelques-uns parmi vous demeurent malgré tout irréductiblement hostiles au projet. Peuvent-ils avoir raison tout seuls ? »
Sans vouloir convoquer Galilée pour une réponse positive à la question, et n’ayant pas accès au journal municipal, verrouillé par le maire malgré un courrier du préfet sur ce sujet l'été dernier, nous apporterons ici nos propres observations.
« Tout seuls » ? Lors de la réunion publique que nous avons organisée en janvier, nous n’avons pas ressenti cette solitude, mais alors pas du tout, ni lors de l’enquête publique... Bien au contraire avec les interventions des représentants des grandes copropriétés du secteur, des associations de parents d’élèves et de locataires et des dizaines de particuliers, locataires ou propriétaires, qui ont écrit ou se sont déplacés pour dire leur réserve, et à 90% leur hostilité au projet. La solitude nous paraissait plutôt être du côté des supporters de GECINA.
Cette attitude de déni du Maire, « mécanisme de défense qui consiste à nier une perception traumatisante de la réalité extérieure » (Petit Larousse), n’abusera personne.
« Tout seuls » c’est-à-dire, contre tous. Mais qui a, en fait, validé le projet et sous quelle forme ? L’Architecte des bâtiments de France qui a donné son sentiment en trois lignes, l’Autorité environnementale qui s’est, en guise d’avis favorable, abstenue de toute remarque malgré les inquiétudes manifestées par le préfet de Région dans sa décision de janvier 2014, l’inénarrable rapport du commissaire-enquêteur, dont on a déjà exprimé tout le bien que l’on en pensait, et puis l’argument décisif, répété à loisir, l’unanimité du Conseil municipal lors de l’adoption du Plan Local d'Urbanisme (PLU)... A ceci près, sur ce dernier point, que notre avocate démontre dans le cadre de notre recours contre le PLU combien l’information des conseillers municipaux a été défaillante pour les éclairer sur les implications de leur vote, et notamment sur les prescriptions du SCOT, entachant ainsi, selon nous et à leur insu, la délibération d’illégalité.

Après l’autorisation sur le permis donnée par le maire, nul ne serait plus autorisé à la contester ? Or si une décision administrative n’apparaît pas conforme au Droit, les citoyens peuvent bien évidemment saisir les tribunaux dans le cadre des procédures légales et laisser les juges trancher le différend. Cette pratique élémentaire de notre démocratie devrait être sereinement admise par tous, sans acrimonie, même à Ville d'Avray. Qui pourrait bien s’offusquer de l’utilisation de ce droit ? Notre dossier est solidement argumenté, l’octroi du permis - que nous regrettons, le maire aurait pu agir différemment - ne fera que déclencher notre recours judiciaire, recours sur lequel nous sommes confiants.

RAPPEL: 
Réunion publique-AG annuelle du Collectif de la Ronce
Mercredi 15 Avril à 20h30 à la Maison pour Tous

Venez nombreux prendre connaissance des dernières informations et soutenir notre mobilisation. Merci aussi d’adhérer/de renouveler votre adhésion au Collectif de la Ronce pour la défense du véritable « bonheur de vivre à Ville d'Avray ».
Compte Twitter :

@collectifronce