Notre recours judiciaire en annulation du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de
Ville d’Avray a été déposé en juin 2014. Nous avons depuis complété notre
requête initiale par deux mémoires supplémentaires et des communications de
pièces techniques, un audit paysager réalisé par un cabinet spécialiste de
l’environnement, et une étude des possibilités de construction autorisées par
le PLU sur le site de la Ronce établie par un cabinet d’architectes.
Il faut rappeler que le PLU
permet la réalisation de 26.000 à 28.000 m2 sur le Domaine de la Ronce
(donc la possibilité offerte à GECINA de construire de l’ordre de 15.000 m2 en
sus de son permis actuel). Ce nombre de m2 peut paraître abstrait, mais une
bonne illustration peut cependant en être trouvée, pour qui souhaite se rendre
compte, et ce pas très loin de Ville d’Avray (cliquer sur Projet Immeubles).
Le Tribunal administratif peut
prononcer la clôture de l’instruction de la procédure à compter du 6 novembre
et prévoit le jugement dans le courant du premier semestre 2016. Notre
dossier est solide, nos arguments juridiques et logiques sont nombreux, nous
attendons ce jugement avec confiance.
Depuis l’engagement de cette procédure, nombre de nos concitoyens en
dehors de notre quartier ont pris conscience des implications inéluctables du
PLU : une densification tous azimuts. Ils se mobilisent, s’organisent,
c’est une excellente chose, et un renfort pour notre action. Le maire nous
disait « seuls » dans notre combat contre le PLU, nous n’étions que
l’avant-garde d’un mouvement d’opposition qui grandit à chaque nouveau projet
révélé attentatoire aux caractéristiques de notre commune.
De fait, au-delà du vaisseau amiral de la densification que représente
le projet GECINA, nombreux sont les dégâts déjà évoqués : permis de
construire Avenue Thierry, Rue de Marnes, Rue de Sèvres, Rue de Versailles, bientôt
peut-être Rue de la Côte d’Argent… à chaque permis, un ou plusieurs
immeubles collectifs remplacent des maisons anciennes entourées de jardins ou mordent
sur des entités paysagères. La ville a
autorisé en deux ans plus de m2 à construire qu’elle n’en a construits en
plusieurs décennies… sous les mandats successifs de qui vous savez.
Le Conseil municipal de décembre 2013 a été unanime à approuver le PLU,
ce que se plaît à nous opposer régulièrement le maire, mais quelles perspectives
de constructions ont été à l’époque présentées aux conseillers ? L’objectif
du PLU était de 28 logements/an, 168 logements en six ans sur la durée du PLU,
les conseillers ont-ils été abusés par ce chiffre raisonnable ? De même, ont-ils
étés informés des conséquences juridiques pour la commune du non-respect du
SCOT, document d’urbanisme de notre intercommunalité dont les règles s’imposent
à notre PLU ? Avaient-ils même connaissance des prescriptions du SCOT pour
le Domaine de la Ronce et pour notre commune ?
Nous aimerions connaître l’avis de chacun d’eux sur ce sujet… Nulle
trace en tout cas, de ces informations fondamentales pour leur vote dans les
comptes rendus des conseils, pas plus que dans la note de synthèse qui leur a
été transmise pour l’approbation finale. Maintenant
conscient des conséquences qualitatives et chiffrées induites par son vote, le
Conseil accepterait-il aujourd’hui de cautionner ce bouleversement programmé de
la structure de la ville ?
Si le Tribunal nous suit dans nos conclusions d’annulation du PLU, notre
mobilisation devra se renforcer encore pour exiger d’abord la mise en place
effective de règles protectrices pour les Abords des Etangs et le Domaine de la
Ronce, mais aussi pour imposer un équilibre entre une urbanisation de la ville
réellement maîtrisée, et la sauvegarde des aspects essentiels de notre commune.
A l’approche du but, nous avons besoin d’être le plus grand nombre possible
pour porter ces revendications et préserver Ville d’Avray des ravages du béton.
Merci de soutenir concrètement notre
action.
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@collectifronce
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